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© Zeina Abirached - Editions Cambourakis

Editions Cambourakis, octobre 2007.
192 pages

Format : 24 x 16 cm

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Retrouvez une interview de l'auteur réalisée en mars 2008, à l'occasion de la sortie de l'album Le jeu des hirondelles sur le site scenario.com et une autre sur le site Rue89

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VIENT DE PARAÎTRE :

Je me souviens : Beyrouth


Editions Cambourakis - décembre 2008

Un nouvel album dans lequel Zeina Abirached continue à nous raconter ses souvenirs d'enfance dans un Beyrouth en guerre, mais cette fois-ci, à la manière de Je me souviens de Georges Perec...

Découvrez des planches de ce nouvel album sur le site des éditions Cambourakis, ainsi qu'une interview de l'auteur sur le site BoDoï.

bd
Le jeu des hirondelles :
mourir partir revenir

de Zeina Abirached

« Je pense, qu’on est quand même, peut-être, plus ou moins, en sécurité ici », voici la phrase qui marqua la genèse de cette bande dessinée autobiographique... Zeina Abirached : « En avril dernier, sur le site de l'INA, qui venait de mettre ses archives en ligne, je suis tombée sur un reportage sur Beyrouth en 1984. Les journalistes interviewaient les habitants d'une rue située sur la ligne de démarcation. Bloquée à cause des bombardements dans l'entrée de son appartement - l'entrée était souvent la pièce la plus sûre car la moins exposée -, une femme au regard angoissé dit une phrase qui m'a donné la chair de poule. Cette femme, c'était ma grand-mère. J’étais à Paris et tout d’un coup, sur l’écran de mon ordinateur, ma grand-mère faisait irruption et m’offrait un bout de notre mémoire. Ça m’a bouleversée, je me suis dit que c’était peut-être le moment d’écrire enfin le récit qui me travaillait depuis un moment déjà ». [extrait de la présentation des éditions Cambourakis]

Dans cette bande dessinée au style graphique magnifique – rappelant sensiblement celui de Marjane Satrapi –, Zeina Abirached nous évoque avec sensibilité un de ses souvenirs d'enfance, à Beyrouth dans un Liban en guerre : celui de cette nuit de bombardements de 1984 où son frère Philippe et elle attendirent leurs parents qui tardèrent à rentrer de chez leur grand-mère. Mais les enfants ne sont pas seuls : leurs voisins sont venus les rejoindre – comme à chaque alerte – dans la pièce la plus sûre de l'immeuble car la moins exposée aux obus : la petite entrée de leur appartement... Tous sont alors là pour soutenir Zeina et Philippe. Ensemble, ils attendent que les bombardements cessent et surtout que les parents Abirached reviennent sains et saufs...


© Zeina Abirached - Editions Cambourakis

Tout en nous racontant en images ces longues heures d'attente angoissante dans cet espace confiné, Zeina Abirached nous présente ses voisins d'antan : le très serviable Chucri, fils de Salma, la gardienne ; Anhala, la gouvernante dévouée du jeune couple du deuxième : Farah et Ramzi ; l'habitant du troisième, Ernest Challita, ancien professeur de français qui déclame Cyrano de Bergerac pour distraire les enfants ; et Monsieur Khaled, ancien restaurateur et sa femme Linda, habitants du quatrième. L'auteur nous dresse alors une galerie de personnages très attachants – mon coup de cœur revenant sans hésiter au très touchant Ernest Challita, à qui d'ailleurs l'auteur dédie cette bande dessinée –, tous marqués par une guerre civile qui a bouleversé leur vie à jamais et les contraindra pour beaucoup d'entre eux au jeu des hirondelles : partir, revenir...

Retrouvez d'autres planches extraites de l'album Le jeu des hirondelles
sur le site des éditions Cambourakis

Marie.
mercredi 10 décembre 2008.
In Lecture & Cie

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