© Richard Hamilton Smith, La Mosquée bleue : reflets des minarets, Istanbul (détail) - Editions Phébus
Editions Phébus, août 2007.
318 pages
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Roman
lu dans le cadre du
Grand prix des lectrices de ELLE
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La
Bâtarde d'Istanbul est préfacé par Amin
Maalouf, auteur que je vais m'empresser de découvrir
grâce à Clochette
(merci
!)
qui vient de m'offrir :
Les Echelles du Levant
|
La Bâtarde d'Istanbul
d'Elif
Shafak
–
Traduit de l'anglais (Turquie)
par
Aline Azoulay –
La Bâtarde d’Istanbul présente l’histoire sur plusieurs générations de deux familles : celle des Tchakhmakhchian, Arméniens émigrés aux Etats-Unis depuis le génocide et installés à San Francisco et celle des Kazanci, Turcs vivant à Istanbul. La rencontre de nos jours entre deux des petites-filles de ces deux familles, Armanoush et Asya, va faire ressurgir un passé commun douloureux lié à celui de la Turquie et de l'Arménie...
A travers le destin de ces deux familles, turque et arménienne, ce roman évoque de façon touchante un événement historique tragique sorti de la mémoire collective, avec en filigrane, l'évocation d'une possible réconciliation entre ces deux peuples.
Ce roman à l'intrigue foisonnante (les histoires de famille sont toujours compliquées...) nous présente aussi une galerie de personnages féminins attachants et pour le moins pittoresques. Chez les femmes qui composent la famille Kazanci – les hommes n'y ont pas leur place puisqu'une malédiction pèse sur eux et qu'ils disparaissent de ce fait toujours prématurément – j'ai beaucoup aimé l'extravagante Zeliha, fille mère d'Asya, la fantasque tante Banu avec ses talents de voyante et la touchante grand-mère Petite-Ma, atteinte de la maladie d'Alzheimer.
Avec La bâtarde d’Istanbul, l’auteur nous plonge également dans un univers exotique fait de senteurs qui émanent de tous ces plats traditionnels que cuisinent les femmes des deux familles, turque et arménienne… L’odeur de ces plats succulents inconnus (les karniyarik, les kadin budu köfte, le turflu, le aşure...) embaume les cuisines de ces familles mais aussi tout le roman : les titres mêmes des chapitres exhalent des parfums de cannelle, noisettes grillées, oranges pellées !
Marie.
04 janvier 2008.
In Lecture & Cie
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