LITTERATURE FRANCOPHONE

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© Editions Sabine Wespieser

Editions Sabine Wespieser, août 2007.
711 pages

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Roman lu dans le cadre du
Grand prix des lectrices de ELLE

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PRIX LITTERAIRE :

Prix Victor Rossel
Prix littéraire belge

Diane Meur a reçu le Prix Victor Rossel 2007 et le Prix Rossel des jeunes pour son roman Les vivants et les ombres. Source info : Lesoir.be

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Une interview de l'auteur :

Dans le cadre de la rentrée littéraire fnac 2007, une interview de Diane Meur que l'on peut retrouver sur Fnac Live

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Les vivants
et les ombres

de Diane Meur

Une histoire de famille passionnante contée par une narratrice bien particulière : la demeure familiale elle-même...

Un véritable coup de cœur pour ce roman très original dans sa narration puisque l’auteur donne la parole à un singulier personnage, une demeure, pour nous conter le destin de ceux qui vivent sous son toit : les membres de la famille Zemka, et ce sur plusieurs générations...

« Indiscrète et manipulatrice (...). [La demeure] est partout, entend tout, garde en elle toutes les ombres d'un passé qu'elle connaît mieux que les vivants. »

C'est en 1820 que la demeure fait la connaissance de Jozef Zemka, alors venu rendre visite au Baron von Kotz avant de devenir l'intendant de son domaine. Le jeune homme ambitieux est bien décidé à avoir l'usufruit de ce domaine qui a appartenu par le passé à sa famille. Pour arriver à ses fins, il séduit Clara, la fille du Baron. Malheureusement pour lui qui aurait aimé un héritier pour son domaine, cinq filles naîtront de cette union. Jozef fonde alors tous ses espoirs sur les mariages de celles-ci...

J’ai totalement été envoûtée par cette demeure, à la fois « lieu de vie », qui vieillit en ses murs au fil des ans, et personnage à part entière, qui s’attache (comme le lecteur) à ses habitants, s'insinue dans leurs pensées, ressent leurs peines, leurs joies...

« Voilà un de mes rares habitants mâles qui m'était devenu sympathique (...) ; et il est parti sans se retourner, blessé dans son premier amour, le coeur plein de reproches qu'il ne savait pas injustes. Parti, en bref, pour ne jamais revenir. C'est donc ça, la vie des hommes, se lier aux autres, se prendre d'intérêt pour eux, placer en eux son espérance - et être cruellement frappé par leur départ ou par leur mort ? Je regrettais de ne pas être restée à ma place, d'avoir voulu sortir du lot commun des maisons, passives, sans affects et partant, sans douleurs. » p. 378

Et comme elle, j'ai aimé suivre le destin de chacune des femmes de la famille qui la fascinent : celui de Clara, de ses filles, Maria, Ursula, Wioletta, Jadwiga, Zosia, et enfin celui de son arrière-petite-fille, Tessa.. Toutes connaîtront des destins bien différents où amour contrarié, mariage malheureux, passion adultère, folie, deuil.... se mêleront pour notre plus grand plaisir !

Dans la lignée des grands classiques de la littérature, cette fresque familiale s'inscrit aussi dans la grande histoire, celle notamment de la province à laquelle appartient le domaine : la Galicie, qui, depuis le partage de la Pologne en 1772 est rattachée à l'Empire des Habsbourg et qui ne cesse de vouloir retrouver son identité polonaise...

Les vivants et les ombres est un très beau roman ! Une chose est certaine : le regard que porte la demeure sur les personnages et leur histoire est tout à fait atypique et donne tout son charme à ce roman !

Marie.
samedi 2 février 2008.
In Lecture & Cie


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