LITTERATURE FRANCOPHONE

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© Photographie Peter Marlowe - Éd. de l'Olivier

Éditions de l'Oliver, Collection Littérature française, janvier 2009

255 pages

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À PROPOS...

Des vents contraires est le sixième roman (pour adulte) d'Olivier Adam, mais le premier que je lisais. En revanche, je connaissais son univers sombre, à travers les très belles adaptations au cinéma et à la télévision de deux de ses romans Je vais bien, ne t'en fais pas et À l'abri de rien que j'ai, depuis bien longtemps, envie de lire !


Éd. de l'Olivier - 2007
Éd Dilettante - 2000


Des vents contraires

d'Olivier Adam

Un roman remarquable, extrêmement douloureux et poignant

« Non, je ne m'en sortais pas, (...) le poids était trop lourd, chaque jour apportait son lot d'emmerdes, me cassait le dos, me brisait les membres. Quant aux enfants je ne savais plus quoi faire, ils se contrôlaient mais au fond ils étaient détruits. Quelque chose en eux s'était brisé que rien ne pourrait réparer. On n'y pouvait pas grand chose, (...) il fallait se résigner à se tenir auprès d'eux, à les accompagner le moins mal possible, à leur apprendre à marcher avec un trou dans le cœur et du vent dans la poitrine. »

La famille Anderen est une famille anéantie par le départ soudain et inexpliqué de Sarah, l'épouse et la mère tant aimée... Parce que l'immense vide laissé depuis un an par son absence est devenu trop difficile à supporter, et parce que « les enfants se fanaient sous [ses] yeux », Paul décide de partir s'installer à Saint Malo, ville de son enfance, pour tenter de survivre à cette douleur lancinante, ce chagrin suffocant. Mais ces écorchés vifs pourront-ils y trouver ce second souffle nécessaire à la reconstruction de leur vie au quotidien ?

Mieux vaut être en forme pour lire ce magnifique roman empreint d'une tristesse incommensurable puisque l'auteur nous y présente, la plume vibrante, la douloureuse histoire de cette famille rongée par l'absence de l'être cher mais aussi par l'incertitude insupportable de sa disparition. Qu'est-ce qu'ils m'ont touchée ces personnages étroitement liés par le chagrin, et ce père, surtout, qui ne tient debout que grâce à l'amour qu'il porte à ses deux petits enfants et qui, pour les épargner, se bat contre des « vents contraires » éreintants !
Ce roman très fort, à découvrir assurément, est ainsi sombre, dur, déchirant.
Mais il est aussi, et heureusement, parsemé de quelques minces éclats apaisants, ces petits instants de bonheur furtifs et anodins que connaissent Paul et ses enfants, ces « moments de joie [qui] filent des décharges de bien-être dans la cervelle et le cœur » et auxquels ces personnages désespérés peuvent s'accrocher pour survivre...

Une petite phrase – parmi tant d'autres de ce roman – que j'aime beaucoup : « C'est dingue comme à travers une naissance la vie peut parfois nous reprendre dans son mouvement inéluctable, nous porter vers l'avant sans qu'on puisse y résister vraiment ».

Lire les avis de Clarabel et Cuné

Marie.
Dimanche 11 janvier 2009.
In Lecture & Cie

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