Un polar italien savoureux !
Thèmes
: Policier - Sicile
Présentation
de l'éditeur : "Un
retraité poignardé dans un ascenseur, un pêcheur tunisien mitraillé
au large de Vigata, une flamboyante prostituée, un colonel nain,
une vieille institutrice en chaise roulante... et un enfant
abandonné. C'est en ronchonnant, comme à son habitude, que le
commissaire Montalbano va tenter de trouver le lien qui relie
tous ces personnages, d'autant que, pour la première fois, il
doit se frotter aux Services secrets, incarnation d'une Italie
occulte et malfaisante. Mais pour sauver un enfant de la meurtrière
raison d'Etat, notre commissaire est prêt à faire des choix.
Même les plus difficiles..."
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Quelques raisons
de lire ce roman :
1. Tout simplement
pour le personnage du commissaire Salvo Montalbano : un personnage
haut en couleurs, très attachant, sorte de Maigret sicilien,
qui adore la bonne gastronomie.
Nous aimons chez lui : ses sautes d'humeur et notamment ses
colères à l'encontre de ses adjoints peu dégourdis
(surtout à l'encontre du brigadier Catarella, d'une totale
incompétence même si parfois il a des éclairs de
génie), sa gourmandise
: Montalbano est un bon vivant qui aime profiter de la vie et
notamment de la bonne cuisine sicilienne. Il oublie tout devant
un bon plat... même l'arrivée à Vigata de
sa fiancée gênoise, Livia !
2. Pour l'atmosphère
estivale qui imprègne ce roman, ceci étant dû
principalement au cadre : la Sicile ! Et plus précisément
à la petite ville de Vigata (qui, soit dit en passant,
est une pure invention de l'auteur) : quel cadre magnifique
! Un coup de coeur pour la maison du commissaire qui donne sur
la mer. D'ailleurs, il n'est pas question pour notre héros
de quitter cet endroit idyllique même pour aller rejoindre
sa fiancée à Gênes.
Mais tout n'est pas rose dans cette île aux apparences
paradisiaques : Andrea Camilleri porte un regard politique sur
la Sicile en dénonçant à travers l'enquête
de Montalbano, la corruption, la mafia.
3. Pour la langue
mêlant italien, dialecte sicilien et "italien sicilianisé"
créée par Andrea Camilleri (une "re-création
personnelle du parler de la province d'Agrigente") rendue
avec justesse par le traducteur Serge Quadruppani.
A noter que la traduction
peut au départ surprendre mais donne un caractère
très pittoresque au dialogue.
Vous l'aurez compris,
nous avons adoré l'atmosphère
sicilienne qu'Andrea Camilleri a su créer dans ce roman
: un véritable voyage. Mais c'est aussi le
personnage de Montalbano qui nous a beaucoup plu : si cet homme
est un peu bourru au premier abord, nous avons découvert
au fil de l'histoire et grâce à un petit garçon
voleur de goûter qu'il était aussi un homme sensible.
Et après avoir fini ce roman, nous n'avons qu'une envie
: celle de nous plonger dans la série complète
pour retrouver notre commissaire...
et tous les personnages qui l'entourent.
Marie et Harno.
09 février 2007.
In Lecture & Cie