LITTERATURE DE JEUNESSE

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© Photo de couv : Corbis - ImageSource - Éd. Albin Michel-Jeunesse, 2011

Éditions Albin Michel-Jeunesse, Collection Wiz, mai 2011

Pagination : 250 pages
Format : 215 x 145 mm
Prix indicatif : 13.50 €

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2 filles sur le toit [+]

d'Alice Kuipers
Traduit de l'anglais par Dorothée Zumstein

Alice Kuipers nous avait émus jusqu’aux larmes avec son premier roman extrêmement poignant, Ne t’inquiète pas pour moi. Comme nous avions aimé la forme narrative originale de ce p'tit bouquin – une correspondance par Post-it entre une mère et sa fille – d'une grande force émotionnelle ! Alors c’est, évidemment, avec empressement que nous avons lu son nouveau roman, 2 sœurs sur un toit. Et force est de constater qu’Alice Kuipers nous émeut toujours autant !

Là, encore il s’agit d’un roman très touchant nous retraçant le douloureux travail de deuil de la narratrice, la jeune Sophie Baxter. C’est à travers la lecture de son journal intime que nous découvrons, et ressentons, ce que vit quotidiennement cette adolescente meurtrie par la perte tragique de sa sœur aînée, Emily. Dans quelles circonstances dramatiques sa sœur est-elle décédée ? La narratrice ne nous le dévoilera pas tout de suite... Non, un an après le drame, elle est encore bien incapable d'en parler, et ne le veut d'ailleurs surtout pas. C'est pourquoi, sa thérapeute, Lynda, lui a conseillée de tenir un journal...

Dans son journal, la jeune Sophie n'évoquera pas non plus facilement le drame qui a pris la vie à sa sœur, et dévasté la sienne, comme celle de sa mère. Elle est résolue à tout oublier : « Je ne parlerais pas de ce qui s'était passé, n'y penserais pas, ne laisserais pas mes souvenirs m'assaillir comme un tigre à l'affût rien de tout ça ». Elle préfère tout d'abord convoquer dans ses écrits les souvenirs heureux de sa sœur bien vivante, omniprésente dans son cœur. C'est aussi sa vie quotidienne qu'elle évoque, une vie qu'elle essaie de reprendre normalement, en faisant comme si de rien n'était. Mais peut-on vivre dans le déni ? Ses attaques de paniques, et son anxiété extrême trahissent son état de détresse.
C'est alors auprès d'une nouvelle amie appelée Rosa-Leigh, qui ne connaît rien de son histoire dramatique, que notre attachante héroïne – qui n'arrive plus à communiquer avec son entourage proche, impuissant à l'aider – va apprendre à poser des mots sur sa souffrance, notamment par le biais de la poésie, et finalement se laisser rattraper par la vie. Un très beau texte simplement juste, sensible, fort... et bouleversant !

Marie.
Dimanche 15 mai 2011.
In Lecture & Cie